Petite chronique judiciaire de Salem.

Publié le par Joan Boudreau

Petite chronique judiciaire de Salem.

Le procès de Dorothy Talbye

Le procès de Dorothy Talbye (1638) est un exemple de la justice de l’Amérique à l’époque de la colonisation. Il démontre que dans ce temps-là les malades mentaux étaient traités de la même façon que les criminels ordinaires. Talbye a été pendue en 1639 pour le meurtre de sa fillette de 3 ans. Elle l’a tuée parce que, disait-elle, Dieu lui avait ordonné. Bien que le gouverneur du Massachusetts de l’époque, John Winthrop voyait Talbye comme une possédée de Satan, la pénalité pour le meurtre était nécessairement la mort.

Une des première église de Salem.
Une des première église de Salem.

Circonstances:

Dorothy Talbye était un membre respectable de l’église de Salem au Massachusetts dans la colonie de LaBaie. Elle était devenue de plus en plus mélancolique avec des crises de violence fréquentes. Elle était constamment enragée envers son mari et ses enfants et a même tenté de les tués à plusieurs reprises. Elle refusait de manger et disait que Satan lui avait fait des révélations. Les autres membres de l’Église ont tenté à plusieurs reprises d’intervenir.

Petite chronique judiciaire de Salem.

Toutefois, Talbye n’écoutait pas les avertissements des ainés de l’Église et fut rapidement excommuniée. Elle ne s’est pas présentée devant le comité juridique tel qu’elle en avait été avisée parce qu’elle avait attaqué son époux en avril 1637. On l’a enchainée et attachée à un poteau jusqu’à qu’elle change son comportement. En juillet 1637, elle fut fouettée pour des infractions commises sur son mari. Même si elle s’est calmée pour un certain temps, elle est retombée dans un état dépressif rapidement.

En novembre 1638, elle a tué sa fillette en lui cassant le cou. Un acte qu’elle a confessé plus tard et pour lequel elle a été accusée de meurtre. Au procès, elle n’était pas coopérative jusqu’à ce que John Winthrop la menace de lui mettre des pierres sur la poitrine pour la faire parler. Après cette menace, elle a plaidé coupable. Elle a refusé de se repentir autant à son procès qu’à son exécution. Elle a déplacer le sac de toile qu’on lui avait mis sur la tête(on mettait cette cagoule sur la tête des pendus à l’époque) et l’a placé sur son coup sous le noeud de la corde afin de diminuer la douleur. Même pendant qu’elle était suspendue, elle tentait d’agripper l’échelle pour se sauver.

Petite chronique judiciaire de Salem.

L’Amérique coloniale avait une loi concernant le meurtre et dans ce temps-là, la Bible était à l’origine de cette loi.

Elle était clair sur ce point: toute personne qui tue une autre personne doit payer sa dette par la mort!

On est loin de cette peine aujourd’hui. Juste à penser, entre autre, au Docteur Turcotte qui a tué ses enfants par jalousie envers sa conjointe…c’est vrai que dans l’Amérique Coloniale, le lave-glace n’était pas encore inventé..

Aujourd’hui, on plaide la maladie mentale à tour de bras et des barbares, des violeurs et des tueurs sont libérés après un bref séjour en prison.

Mon récit est une petite chronique de la ville de Salem. Je l'ai trouvé intéressante et j'ai voulu vous la partager. Ce n'est pas encore le récit des fameux procès des sorcières mais ne vous découragez pas, j’y arriverai bientôt.

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